L’objectif ultime est de protéger l’homme atteint partiellement ; la mortalité humaine a été fortement diminuée dès le début du programme de lutte contre la rage.
Bien qu’il existe en Tunisie une réglementation spécifique et valable pour la rage et un programme national interministériel impliquant le ministère de la Santé publique, le ministère de l’Agriculture et le ministère de l’Intérieur, qui effectue l’abattage des chiens errants, la rage reste enzootique et mobilise beaucoup de ressources humaines et financières.
La Tunisie enregistre en moyenne 212 cas de rage animale par an mais le nombre de cas de rage humaine déclarée est très faible en comparaison des pays maghrébins voisins.
Vu que le principal réservoir et vecteur du virus est le chien, des mesures et actions radicales en terme de rage canine doivent être réalisées pour éradiquer cette maladie.
Une vaccination de masse, la stérilisation des chiennes à l’échelle nationale, des actions médico-sanitaires en cas d’apparition d’un foyer de rage, à savoir l’abattage des animaux contaminés et la vaccination des autres animaux dans et aux alentours immédiats du foyer, sont les principales actions qui s’avèrent efficaces contre cette maladie.
Vu le coût élevé et le manque de ressources humaines formées, la réalisation de ce programme national de lutte semble déficiente au fil de ces années.
Une réorganisation de la stratégie et une concentration des ressources sur les campagnes de vaccination et de stérilisation s’avèrent nécessaires. L’abattage des chiens errants, qui est effectué depuis des décennies, n’a pas prouvé son efficacité vu la prolifération continue de l’espèce canine.
Etant donné que l’objectif ultime est de protéger l’homme est atteint partiellement, la mortalité humaine a été fortement diminuée dès le début du programme de lutte contre la rage.
Les actions menées ont permis de diminuer l’incidence de la maladie chez les chiens et les autres animaux avec toutefois un nombre de cas canins variable au cours des années.
Cependant l’éradication totale de la maladie animale reste difficile à atteindre ; c’est la raison pour laquelle, la lutte doit être plus proactive et adaptée aux différentes zones, endémiques ou pas.